• Financement
  • Interview
  • Patrimoine
  • Projet doctoral

"Nous voulons mieux interpréter les mécanismes du vieillissement des matériaux du patrimoine" Gauthier Rosé

Interview de Gauthier Rosé, doctorant. Son projet de recherche est coporté par le Laboratoire d’Archéologie Moléculaire et Structurale et le Centre de Recherche sur la Conservation.

Le projet est porté par deux chercheurs dans deux laboratoires différents : Alain Brunelle du LAMS et Michel Sablier du CRC.

Gauthier Rosé

Comment décrirais-tu ton projet en quelques mots ?
Ce travail de recherche consiste en premier lieu à exploiter les capacités de la chromatographie gazeuse bidimensionnelle (Py-GC×GC/MS) pour améliorer la compréhension des analyses de spectrométrie de masse (TOF-SIMS) de matériaux du patrimoine : l’analyse par spectrométrie a maintenant atteint ses limites et nécessite de lui adjoindre une autre méthode puissante de séparation.

Comment allez-vous procéder ?
La première étape de mon travail consistera à analyser des échantillons de références de matériaux de peinture (des résines, des liants, ou encore des pigments) vieillis naturellement et artificiellement. Ces matériaux étalons seront analysés par spectrométrie puis par chromatographie : nous voulons ainsi affiner notre compréhension de la complexité des spectres de masse obtenus en imagerie TOF-SIMS pour mieux appréhender et interpréter les mécanismes de vieillissement et d’altération au cours du temps.

Aujourd’hui nous sommes satisfaits de nos avancés, d’autant que nous sommes dans les temps sur notre planning de recherche : les analyses sur objets du patrimoine vont commencer sous peu, en parallèle de l’analyse des matériaux de référence.

 

Aujourd’hui nous sommes satisfaits de nos avancés, [...] les analyses sur objets du patrimoine vont commencer sous peu, en parallèle de l’analyse des matériaux de référence.

Gauthier Rosé

Vous vous intéressez particulièrement aux liants organiques. Pourquoi ?
Les liants organiques, comme les cires ou résines, ont une place prépondérante dans l’étude patrimoniale de la peinture : ils sont témoins de l’histoire et de l’évolution de la technique d’un artiste, mais ils peuvent aussi être porteurs de ses intentions artistiques. Pour un historien comme pour un restaurateur, ils peuvent détenir/livrer des connaissances fascinantes.

Comment se déroule ta vie de jeune chercheur ?
Le projet est porté par deux chercheurs dans deux laboratoires différents : Alain Brunelle du LAMS et Michel Sablier du CRC. Je suis hébergé par le LAMS, mais je me rends régulièrement au CRC qui possède un des deux instruments. Mon quotidien de chercheur se déroule principalement au LAMS. Il y a de vrais échanges scientifiques entre collègues qui permettent d’enrichir notre recherche mais aussi les interprétations artistiques, indispensables et inestimables pour notre projet.