• Entretien doctorant

Azmat Ali : "Après mon master, j’ai voulu intégrer une université prestigieuse."

Projet : Elucidating interplay, stability and charge transfer dynamics at lead halide perovskite nanocrystal / 2D transition metal dichalcogenide interface for solar cell applications
Axe thématique : Énergie, environnement et durabilité

Porteuse de projet : Nadine Witkowski (Institut des NanoSciences de Paris)

Azmat Ali a grandi dans la ville d’Abbottabad au Pakistan. Il accomplit son premier cycle d’études supérieurs en physique à l’Université de Peshawar au Pakistan et rejoint ensuite le laboratoire du professeur Jung Hwa SEO à l’Université Dong-A de Busan, en Corée du Sud. Il y obtient son diplôme de master de physique en 2019. Azmat intégre finalement le projet de recherche doctorale proposé par Nadine Witkowski de l’INSP en 2020.

Quel est ton parcours et comment as-tu intégré ce projet de recherche de l’INSP ?
Je suis arrivé en France à la fin du mois d’octobre 2020. Je viens d’une petite ville du Pakistan qui s’appelle Abbottabad. J’ai commencé mes études de supérieures au Pakistan et je les ai poursuivies à l’Université de Dong-A en Corée du Sud où j’ai validé mon master. J’ai alors voulu intégrer une Université prestigieuse comme Sorbonne université pour avoir l’opportunité de travailler sur des projets de recherches d’excellence. Je me sens extrêmement chanceux de poursuivre mon cursus de jeune chercheur dans l’une des meilleures universités de France.

Comment se passe ton intégration en France et dans ton laboratoire ?
Finalement, mon arrivée s’est plutôt bien passée malgré la pandémie. L’intégration dans le laboratoire a été un peu compliquée au début, mais j’ai réussi à m’installer pour pouvoir me mettre rapidement à travailler. Je travaille pour l’instant plutôt seul, mais je suis bien guidé par Nadine Witkowski qui porte le projet. Le principal problème est lié aux restrictions sanitaires : on ne peut être présents sur le campus que 3 jours par semaine, ce qui limite les interactions. Au niveau du quotidien, c’est la restriction des 10 km qui m’embête le plus : impossible de voyager et de s’échapper le week-end !

Le but de mon projet est de parvenir à rendre le pérovskite stable.

Comment communiques-tu dans le travail ? parles-tu français ?
Pour l’instant nous communiquons principalement en anglais sur le projet, mais je voudrais rapidement pouvoir m’exprimer en français : je prends actuellement des cours de langue et j’espère parler français au quotidien dans peu de temps.

Quelles sont les premières avancées de ton projet ?
Je viens juste de commencer le projet, donc on ne peut pas encore parler d’avancées.

Depuis quelques années, Nadine Witkowski collabore avec des ingénieurs de l’University of Southern Denmark qui cherchent à comprendre les facteurs limitant les performances de leurs cellules solaires organiques et hybrides, notamment aux interfaces entre les couches qui les constituent. Mon projet a pour but d’améliorer le transfert de charge entre les différentes couches des cellules solaires à base de nanocristaux de pérovskite : le problème auquel nous sommes actuellement confrontés est l’instabilité de la pérovskite qui entrave sa commercialisation.`

Plus précisément, je dois étudier les paramètres qui rendent la pérovskite instable et essayer d’augmenter sa stabilité en intercalant une couche interfaciale de TMDC 2D (Transition Metal Dichalcogenide) entre les nanocristaux de pérovskite et le Spiro-OMeTAD instable.